Nous n’avons rien à soigner, rien à guérir. Mais ce n’est pas si simple à pratiquer ; nous sommes tous habités par ce paradoxe du sauveur, cette envie profonde de donner un sens à notre travail et de nous sentir gratifiés en rentrant à la maison, persuadés que nous avons fait du bien. Une part de cela est vraie, mais nous devons surtout apprendre à être des accompagnants avec des outils qu’ils ont eux-mêmes longuement expérimentés et incorporés dans leur vie, auxquels ils croient, et qui ont fait leurs preuves.

Ceux qui viennent nous voir sont responsables de leur propre cheminement et de leur désir d’insuffler du mouvement dans leur vie. Ils deviennent les propres chercheurs de leur mieux-être. Notre rôle est d’accueillir les limites de chacun et de composer avec elles. Les exercices sont proposés par induction vocale et sont peu montrés. Chacun est invité à vivre l’exercice à sa façon. Il s’agit de guider l’élève à changer ses habitudes limitatives, et retrouver un mouvement optimal, ajusté à sa réalité somatique.

Enseigner devient un dialogue où l’écoute des besoins et des limites d’autrui est primordiale. Quel que soit l’âge des participants, il est extrêmement gratifiant d’être le témoin de la transformation de chacun. L’espace et le temps qu’ils s’accordent leur permettent d’accéder à un mouvement authentique, proche de leur intériorité.

L’éducation somatique est un invitation à prendre soin de son corps comme d’un trésor sacré, afin qu’il rayonne dans notre environnement, au profit de soi et des autres !